Un décès sur quatre chez l'homme et un sur cinq chez la femme sont causés par une maladie cardio-vasculaire. On recense chaque année 120 000 cas d'infarctus du myocarde (IDM), provoquant 45 000 morts et 130 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC), responsables de 42 000 décès.
Selon l'étude Monica, plus de 30 % des Français sont concernés par un excès de cholestérol, que l'OMS a classé parmi les dix facteurs de risque majeurs responsables de près de 40 % des décès dans le monde. Or l'hypercholestérolémie est un facteur de risque modifiable, dès lors qu'elle est dépistée.
Se mobiliser pour une meilleure prise en charge des hypercholestérolémies paraît donc indispensable ; l'une des étapes essentielles est d'inciter les patients à aborder la question avec leurs médecins et à doser leur taux de cholestérol.
Une approche novatrice
Pour mener cette action d'envergure, deux nouveautés : l'alliance d'un laboratoire pharmaceutique et d'un groupe d'experts qui s'adressent ensemble au grand public ; et le ton alarmiste de la campagne peu habituel en France.
Le choix de « frapper fort » résulte de l'analyse de la vision qu'ont les Français sur le cholestérol et de leur évolution de mentalité récemment pointée par les sociologues.
Premier paradoxe : 64 % des Français pensent qu'il est important d'avoir un bon taux de cholestérol, mais 76 % ne connaissent pas leur propre taux**. La moitié des Français ne fait pas le lien entre l'excès de cholestérol et les maladies cardio-vasculaires.
Les attitudes et les comportements vis-à-vis du cholestérol sont effectivement ambivalents, d'autant qu'ils s'appuient sur des imaginaires contradictoires : coexistence du « bon » et du « mauvais » cholestérol ; origine à la fois endogène et exogène, substance à la fois indispensable et indésirable.
Si bien que les Français ont du mal à estimer avec précision le niveau de dangerosité du cholestérol, qu'ils ont tendance à minimiser.
Parallèlement, les sociologues notent une évolution des mentalités, avec une baisse de l'intérêt des Français pour les enjeux collectifs, au profit de la revalorisation de la responsabilité personnelle et d'une demande renforcée de pragmatisme, de réalisme et de transparence.
Faire peur pour faire réagir
C'est dans ce nouveau contexte que s'inscrit la campagne d'information qui privilégie le ton d'alerte en montrant les pieds d'un cadavre avec l'inscription : « Dire qu'un simple dosage de son cholestérol aurait pu lui éviter ça. »
Cette annonce presse au visuel choc est visible dans la presse écrite nationale et régionale jusqu'au 3 mars. Elle sera suivie, du 21 février au 21 mars, d'un publi-reportage d'information sur les facteurs de risque cardio-vasculaire et les moyens de les prévenir. Pour accompagner cette campagne de sensibilisation, un centre d'appel téléphonique est mis à la disposition de tous (N° Azur 0.810.741.741 de 8 heures à 20 heures).
Principaux interlocuteurs du public en matière de santé, les professionnels (médecins généralistes et spécialistes, pharmaciens et biologistes) sont associés à ce vaste programme de sensibilisation. Des livrets d'information destinés aux patients sont mis à leur disposition, pour combattre les idées reçues et faciliter le dépistage et la prise en charge de l'hypercholestérolémie.
* Secrétariat : 13, avenue des Arts, 94100 Saint-Maur. Tél. 01.42.83.96.63.
** Résultats d'une étude quantitative réalisée sur un échantillon représentatif de la population de 1 000 adultes en France en 2001.
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